ANNIVERSAIRE BOURVIL, cent ans 1917-2017 ! (épisode 12)
12/ L’immense popularité de la route fleurie le conduit à chercher et à trouver, un jour, en se promenant en famille, une belle maison dans un village des Yvelines, Montainville.
La demeure deviendra le havre de paix pour fuir la capitale avec ses cabarets, ses Music-halls et ses studios. En famille, Bourvil redevient pendant les week-ends, André Raimbourg.
En 56 le film La Traversée de Paris où Bourvil se retrouvera face à Jean Gabin avec une scène mémorable « salauds de pauvres » ne fut pas pour André une mince affaire. Autant le paysan normand fait rire dans des films où il joue un rôle à sa mesure croit-on, autant que dès qu’il s’agit de cinéma réalité ou dramatique comme c’est le cas pour ce sujet de Marcel Aymé, on pense qu’il n’a pas sa place. On, ce sont les producteurs et le film de Claude Autant-Lara ne se fait pas.
C’est Gabin qui va, avec son aura et sa personnalité retrouvée depuis le Grisbi, réussir à imposer Bourvil dans cette affaire de marché noir dans les rues de la capitale, pendant l’occupation. André obtiendra la coupe Volpi à Venise pour le rôle de Martin.
La Route fleurie durera deux ans et Annie Cordy deviendra une très proche amie de l’artiste.
Le jour de la première des Grandes Gueules, c’est elle qui sera à ses côtés, Jeanne son épouse ayant toujours refusé les soirées de gala et de premières.