1981. FESTIVAL DE CANNES. Maurice Pialat.
Le festival de Cannes.
Je suis allé au Festival de Cannes la première fois en 1981. Bien m’en a valu car le nouveau palais, celui que l’on connait aujourd’hui, fut inauguré l’année suivante.
C’est en fait en 1946 que la municipalité de Cannes a décidé de construire un bâtiment. L’ancien palais était complètement différent de celui que l’on connait de nos jours et que nous voyons à la télévision au mois de mai de chaque année. Cet ancien palais était une sorte de grande salle de cinéma avec un escalier des plus classiques, en béton, d’une douzaine de marches sur lequel il n’y avait pas de tapis rouge.
A l’époque, on vendait encore des places pour les séances en compétition quelques minutes avant le générique. Je suis rentré dans cette salle, déjà dans le noir et l’on m’a placé à un rang derrière Yves Montant et Simone Signoret pour le film de Maurice Pialat, Loulou.
Sur la plage de la croisette, il y avait bien entendu déjà des starlettes, d’illustres inconnues poitrines au vent, qui faisaient s’accumuler des dizaines de photographes, shootant sans savoir, tout ce qui se présentait.
J’y suis retourné en 2000, mais tout avait changé. Le palais nouveau, le tapis rouge immense, la rangée de photographes et pour la foule des anonymes, les écrans immenses comme chez soi, mais sans le canapé et la désaltération maison. La foire aux accréditations était ouverte et sans ce sésame, plus moyen de voir des films, ni de côtoyer des acteurs ou des réalisateurs. Les tarifs sont évidemment prohibitifs et il faut se loger à des bornes.