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15/ L’année 64 est à mettre comme une pierre blanche sur le chemin que représente la carrière de Bourvil. Gérard Oury qui avait fait l’acteur dans Le Passe Muraille et Le Miroir à deux faces, avec celle qui allait devenir sa compagne pour la vie, Michèle Morgan, passe de l’autre coté de la caméra pour un film qui réunira de Funès et Bourvil, derrière un scénario qui n’existe encore pas.

Entre temps, Louis de Funès a accepté de faire le premier Fantômas en commissaire Juve, en lieu et place de Bourvil ne voulant pas tourner pendant les vacances. Le Corniaud deviendra le plus gros succès du cinéma français avec un record pour l’époque, 10 millions de spectateurs.

Après ce film, dont il ignore encore le succès car il y a toujours un décalage entre le tournage et la sortie sur les écrans, il fait La Grosse Caisse.

Un Alex Joffé, un de plus, et pas forcément, malgré l’originalité du sujet, le meilleur. Bourvil est pourtant excellent en poinçonneur de la station de métro La Rapée.

Il passera ensuite la fin de l’année sur un film de Christian Jaque avec des séquences tournées à Djibouti pour un espion dans une sorte de Guerre Secrète avec notamment Annie Girardot.

Au mois de janvier 65, il brille sur les planches de l’Alhambra. Le sujet est très léger et le titre nunuche Ouah ! Ouaf.

Comment alors imaginer que ce dadais de quarante huit ans, qui s’esclaffe en sautillant sur scène devant une salle en délire, imitant le cri d’un petit chien est en train de lire Le Haut-Fer d’un jeune romancier à talent de la série noire, José Giovanni.

Guy GAUTHIER

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