2018. LA JEUNE FILLE FRANÇAISE va sortir du radar !
Au mois de mai 2015, l’aventure a commencé par l’enregistrement des images de Ginette Clément, alias Ginette Lion, à la préfecture de Nancy.
J’avais eu l’autorisation de venir avec du matériel de son et des caméras. Lors de cette remise de Légion d’honneur, la dame qui allait devenir « Une jeune fille Française » dans notre film était fatiguée. Elle était restée assise tout au long du discours du préfet d’alors, Raphaël Bartolt.
S’en est suivi des séances de travail chez elle et beaucoup aussi par mail par l’intermédiaire de son mari, Michel.
En octobre 2015, nous avons recherché la jeune fille qui allait interpréter Ginette à 16 ans. Le casting nous permis de visionner 183 jeunes comédiennes, essentiellement de Paris et Région Parisienne et d’en sélectionner 23, puis 8.
Ce fut quelques jours après les événements du Bataclan que nous sommes allés à Paris pour entendre les jeunes filles. L’attentat qui eut lieu la semaine précédente était encore dans les esprits ; certaines filles étaient absentes pour des raisons de visite à l’hôpital d’un copain ou simplement incapables de faire ce genre d’exercice. Des 7 venues à notre RDV, 2 ont été sélectionnées, une pour le rôle de Ginette et une autre pour celui de sa sœur.
Le tournage commença lors de l’hiver 2015/16, au mois de janvier, au lendemain d’une précipitation de neige, la première de l’hiver et c’est une bénédiction pour nous.
En effet dans les Vosges, la veille, il n’y avait pas un seul flocon. Or tourner une partie du scénario se passant au sud de Berlin en janvier 1944 sans neige eut été impossible, même avec notre machine à neige louée une fortune pour ce jour-là.
La suite du tournage fut plus agréable, Troyes en mars, Paris en avril.
Rochefort-en-terre en juin, Provins en juillet et Vézelise en août.
Ginette Clément nous a quittés le 29 décembre 2016.
Le film est parti en festival en septembre 2016 et de suite les récompenses tombèrent.
Il y en aura eu 9 jusqu’en juin 2017 et à cela s’ajouteront 4 en international dont Londres. Le film eut aussi des présentations dans de nombreux festivals sans obtenir de prix. Aujourd’hui, il n’est plus en compétition sauf pour le Liechtenstein. Il va donc sortir des radars de l’actualité et laisser place à son successeur, « Le Camion ».
L’aventure de « la jeune fille » dura 44 mois. Le film obtint aussi une subvention de la Mairie de Paris.
Il se trouve actuellement sur deux sites : canopé (site de documentation de l’Éducation Nationale) et celui de la Shoah en Californie.