L’Est Républicain, Jeudi le 21 Février 2013 / Pont-A-Mousson et sa région /
Des fantômes si présents
Guy Gauthier (au centre) avait réalisé le tournage de son documentaire à l’automne dernier. Photo DR
Un DVD avec le concours du Département et de la Région.
Des champs de bataille devenus lieux de mémoire. Les images d’archives en noir et blanc rappellent qu’ici, sur cette terre du secteur de Thiaucourt, des hommes se sont fait la guerre, il y aura bientôt un siècle. Une voix off évoque l’âpreté des combats et les innombrables victimes de ce conflit qui a bu le sang d’une jeunesse, dans un camp comme dans l’autre.
D’autres images, couleurs celles-là, témoignent du temps qui a passé, sans que le sacrifice des soldats ne soit tombé dans l’oubli.
À l’automne dernier, Guy Gauthier, réalisateur qui compte à son actif plusieurs longs et courts-métrages, avait « promené » sa caméra dans plusieurs cimetières afin de tourner un documentaire de près de quatorze minutes sur la Première Guerre mondiale – une production UBC (Utile beauté des choses) -, dans la perspective de la prochaine commémoration du centenaire. Le montage achevé, le film « Les fantômes de la Grande Guerre » rend un hommage à ces hommes tombés sous la mitraille, qui reposent là où des croix blanches parfaitement alignées montrent, par leur nombre, quelle horreur ce fut. Où un ossuaire, un mémorial confirment que le devoir de mémoire demeure.
Le décompte semble terrible : 416 sépultures à Lironville, 3.404 à Noviant-aux-Prés pour les Français. Plus de 4.150 au cimetière américain de Thiaucourt, qui témoigne de l’aide apportée par les États-Unis pour arracher la victoire. Beaucoup de ses « boys »
ont été tués lors de la grande offensive meusienne. « À une portée de fusil », un kilomètre à peine, 11.000 tombes d’Allemands. L’ennemi n’a pas perdu qu’une guerre… Et parmi ces militaires qui portaient l’uniforme vert foncé, figuraient beaucoup de Lorrains mosellans.
Projection aux collégiens de Thiaucourt
« Le temps n’effacera pas leurs exploits glorieux » : le commentaire reprend cette formule du général Pershing. Qui paraît convenir, aujourd’hui, après la réconciliation, aux vainqueurs comme aux vaincus.
Il faut que les jeunes générations sachent, comprennent aussi, et c’est bien l’intérêt d’un tel doc. La projection prévue, demain vendredi (13 h 30), aux collégiens de Thiaucourt a ainsi valeur pédagogique.
Mais personne ne doit oublier. Une présentation est prévue samedi à Saint-Nicolas-de-Port, au musée du cinéma, dans le cadre des journées du cinéma de Lorraine.
Ayant vocation à être très largement diffusé, on devrait aussi le voir au Centre mondial de la paix à Verdun, dans des festivals en France et d’Europe. Des traductions en allemand et en anglais sont en cours pour compléter la version française. La mémoration, une oeuvre universelle.
L’Est Républicain, Samedi le 23 Février 2013 / Pont-A-Mousson et sa région /
Les survivants… de l’oubli
Une classe de 4e a bénéficié d’une projection spéciale. Photos ER
Guy Gauthier, le réalisateur du doc.
Une guerre qui a fait 18 millions de morts, ça ne peut pas s’oublier. Il y aura bientôt cent ans qu’elle démarrait, la Première Guerre mondiale a marqué un pays dans sa chair et dans sa mémoire.
Il sort de sa poche un éclat d’obus de 105 allemand retrouvé à Douaumont, près de Verdun, et Guy Gauthier de le montrer à une classe de 4e du collège de Thiaucourt, avant d’inviter chacun des élèves à se le passer, à le toucher. « C’est un symbole », leur dit-il, « le morceau d’un projectile qui faisait 15 kg, et il en a été tiré dix millions pendant un an. Trois par seconde ! » Quelques chiffres qui en disent beaucoup sur l’horreur de ce conflit. « Vous allez communiquer avec ceux qui y ont laissé leur vie ».
Ceux à qui le réalisateur rend hommage dans son documentaire « Les fantômes de la Grande Guerre » qu’il a tourné à l’automne dernier, et qu’il est venu présenter aux collégiens en ce début de vendredi après-midi, dernier jour avant les vacances d’hiver. Quelques filles le regardent d’autant mieux qu’elles figurent dessus. Un de leur camarade effectue une apparition, silhouette furtive en uniforme de soldat allemand (ndlr : les costumes que l’on voit, ont été prêtés par l’association Connaissance de la Meuse).
« Le projet m’a demandé six mois de travail », indique Guy Gauthier, qui a même écrit la chanson du générique de fin. « J’ai effectué les premiers repérages le 10 août dernier… » C’est en visitant la nécropole nationale de Douaumont qu’il a eu l’idée du sujet. « Il y avait des jeunes qui foraient, et j’ai pensé que ceux qui se battaient il y a cent ans, avaient le même âge. Je me suis demandé ce qu’il y avait de commun entre ceux qui étaient dessus et ceux qui se trouvaient dessous ». Pour mieux témoigner de la perte considérable d’une grande partie de la jeunesse.
Après avoir écrit le synopsis de son film, il a, à l’automne, posé sa caméra dans ces cimetières où reposent tant d’hommes morts sous la mitraille. « Je voulais venir dans les deux qui se trouvent à Thiaucourt, et passant, j’ai découvert celui de Flirey, à la fois au bord de la route et à l’écart », raconte le documentariste. « La mémoire ici est assez active ».
Ayant passé commande auprès de l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense), qui gère photos et vidéos prises par l’armée, il a mêlé des images archives à celles filmés aujourd’hui. Une association pour mieux rendre compte du parallèle entre le passé et le présent. Où l’on voit ceux qui sont montés au front. Où l’on devine, et les vues de ces croix alignées le confirment, leur sort funeste. On imagine un avenir balayé d’un coup de rafale de mitraillette, ou terrassé par la chute d’une bombe. Tout ce dont on doit se souvenir.
L’Est Républicain, Mardi le 26 Février 2013 / Banlieue Sud / Saint-Nicolas-de-Port
Le court métrage fait son cinéma
Les lauréats ont été félicités.
Unique dans la région, le Musée du cinéma de Saint-Nicolas-de-Port a accueilli samedi la 21e journée régionale de court métrage non commercial. C’est la deuxième fois que cette rencontre se déroule dans la cité portoise qui met en valeur le patrimoine cinématographique et photographique. Un matériel de projection très performant avait été prêté pour la circonstance afin de mieux valoriser les 21 films qui étaient en compétition.
Les cinéastes spécialisés dans le court métrage venaient de Lorraine, Bourgogne, Champagne-Ardenne et Franche-Comté. Le matin, ils ont été accueillis par Jean-Claude Martin, le président du Musée du cinéma et de la photographie et par Guy Gauthier, l’artisan de cette journée régionale.
Au menu, des documentaires, de la fiction, des dessins animés et des films de reportage d’une durée entre 2 et 24 minutes.
Toute la journée, le jury a noté les films présentés avant de délibérer en fin d’après-midi. Avant la proclamation des résultats, qui s’est déroulée en présence de Josette Lecomte, première adjointe au maire, et de Marc Saint-Denis du conseil général, le président du jury a mis en avant la qualité des courts métrages présentés, dont sept ont été honorés par une récompense, un clap en céramique. Tout un symbole ! Ces trophées étaient offerts par le conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Le prix du scénario original a été attribué à Sébastien Bernard (Franche-Comté). Prix du meilleur documentaire à Jean-Pierre Nicol. Prix du meilleur réalisateur à Alexandre Philippe (Moselle). Prix d’interprétation à Baptiste Kasprowicz (Meuse). Prix de la jeunesse à Yann Keller (Moselle). Prix spécial du jury à Guy Gauthier (Nancy) pour son film documentaire « Les fantômes de la grande guerre ». Grand prix à Christelle Georges (Meurthe-et-Moselle).
Jean-Pierre Hélas, le président de la 21e journée régionale de court métrage non commercial a félicité les lauréats et a dit sa satisfaction de voir que des jeunes participaient à cette compétition régionale.
L’Est Républicain, Jeudi le 28 Février 2013 / Pont-A-Mousson et sa région /
Un prix spécial pour un doc original
Un siècle plus tard, l’oubli n’a pas de prise. Photo DR
Vingt-trois films sélectionnés. Sept récompensés, parmi lesquels « Les fantômes de la Grande Guerre ». Au lendemain de sa première projection publique, vendredi dernier, au collège de Thiaucourt, le documentaire réalisé par Guy Gauthier a obtenu le prix spécial du jury lors la 21e Journée régionale du court-métrage non commercial, à Saint-Nicolas-de-Port.
Un jury qui était présidé par le Meusien Jean-Pierre Hélas, qui dirige l’association culturelle Expressions à Bar-le-Duc, et composé de Georges Antoine (Meurthe-et-Moselle), d’Yves Cleuvenot (Vosges), de Pierre Doden (Moselle) et de Luc Toussaint (Meurthe-et-Moselle).
Le doc se trouve ainsi qualifié pour le grand prix interrégional qui aura lieu à Troyes le 6 avril prochain.
« Mais le film commence seulement sa vie », indique Guy Gauthier, « il est déjà inscrit dans deux [autres] compétitions en France : à Ville-sur-Yron et Mulhouse ». D’autres opportunités de le montrer vont se dégager, il s’en disait convaincu, l’autre jour, devant les collégiens. On devrait notamment pouvoir le voir au centre Mondial de la paix à Verdun (Meuse).
Dans les cimetières américain et allemand
Cette création s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre des prochaines commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.
Une visite, l’été dernier, de la nécropole de Douaumont, près de Verdun, a fourni l’idée du sujet, celle d’interroger la mémoire à propos de ces jeunes soldats, venus de différents horizons, qui ont combattu au prix de leur vie, quel que soit le camp qu’ils défendaient. Dix-huit millions de morts, tel restera le lourd héritage de ce conflit.
Les fantômes, c’est le souvenir que nous nous efforçons aujourd’hui d’entretenir. Un travail nécessaire, et qu’il est possible d’effectuer grâce aux cimetières militaires. Pour son oeuvre, Guy Gauthier a absolument voulu tourner à Thiaucourt, dans les cimetières américain et allemand. Il a aussi posé sa caméra à Flirey et à Noviant-aux-Prés.
À ses propres images, il a mêlé des archives obtenues auprès de l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense). Pour bien montrer qu’après tant de batailles, la vie a repris son cours. Mais que cent ans après, il n’y a pas d’oubli possible, ni souhaitable.
L’Est Républicain, Mercredi le 17 Avril 2013 / Banlieue Nord / Laneuvelotte
La fin de l’été 1914
Un artiste aux multiples talents venu à la rencontre du cercle d’histoire du foyer rural.
Belle rencontre avec la visite à Laneuvelotte du réalisateur Guy Gauthier. Il est venu présenter au comité de pilotage « Bataille du Grand Couronné » son film documentaire de 13 minutes « Les fantômes de la Grande Guerre ». Un travail de 6 mois avec une équipe technique de 12 personnes et autant de figurants.
« A la fin de l’été 1914, la guerre arrive comme tombe la nuit », dit le narrateur avec la voix off de Gilles Laporte. Comme des milliers d’autres qui convergent vers ce « territoire rempart » qu’est la Lorraine, cinq personnages emblématiques. Ils mourront avant l’automne.
La caméra de Guy Vauthier parcourt des cimetières, des nécropoles, un mémorial. Un jeune homme pousse une tondeuse sur le champ des morts, entre les tombes. Sous l’herbe reposent des jeunes du même âge. Il y a aussi le cimetière allemand où gisent d’autres jeunes en uniforme vert foncé. Dans « une curieuse communion égalitaire où les morts sont alignés comme un seul homme et affrontent l’éternité ».
Guy Gauthier insère des images d’archives, où les Poilus pataugent dans la boue des tranchées. Certains furent enterrés dans les champs, là où ils étaient tombés, avant d’être ramenés chez eux plus tard. A Laneuvelotte, le cercle d’histoire a retrouvé le plan des emplacements où furent ensevelis les soldats tombés au milieu des prés ainsi que les noms des villageoises qui allèrent fleurir ces tombes provisoires.
Ce film bouleversant soutenu par des textes qui déchirent le coeur sera présenté lors du week-end dédié à la bataille du Grand Couronné les 8, 9 et 10 novembre 2013 au centre socioculturel de Seichamps.
Guy Gauthier, artiste aux multiples talents, a écrit les commentaires et la chanson du générique qui sera interprétée lors du concert donné par le Choeur d’Hommes de Nancy.
Le film a obtenu le prix spécial du jury lors de la 21e journée régionale du court-métrage non commercial à Saint-Nicolas-de-Port et vient de remporter le prix du meilleur documentaire à Troyes.
L’Est Républicain, Jeudi le 18 Avril 2013 / Pont-A-Mousson et sa région /
Un autre prix pour les « Fantômes »
Lors du tournage à l’automne dernier. Photo d’archives DR
La récompense d’une bonne idée, d’une intention (intuition aussi) judicieuse.
« Les Fantômes de la Grande Guerre », de Guy Gauthier, a obtenu le week-end dernier le prix du meilleur documentaire aux rencontres régionales de cinéma de Troyes. Une sélection pour la compétition nationale prévue à Bourges, en septembre prochain.
Il s’agit d’un sujet délicat, marquant, mais pas forcément facile à traiter : la mémoire de soldats, de jeunes hommes venus de différents pays, qui ont combattu lors de la Première Guerre mondiale (la Der des Ders comme on l’avait trop vite claironné), se sont affrontés lors d’un conflit qui, de part et d’autre, a vu tant de sang couler. Il y a eu un vainqueur, un vaincu, et des millions morts. De très très nombreuses familles n’ont pas vu revenir l’un des leurs – un fils, un père, un frère… -, voire plusieurs.
Qu’en reste-t-il presque cent ans après, quand justement approche la commémoration du centenaire ? Des cimetières, oui, témoignent, avec toutes les croix qui s’alignent, du sacrifice humain qui a été demandé. C’est dans quelques-uns que Guy Gauthier a puisé la matière de son film de treize minutes. C’est notamment dans ceux français de Flirey et Noviant-aux-Prés, américain et allemand à Thiaucourt, ainsi qu’à la nécropole de Douaumont (Meuse), qu’il avait posé ses caméras à l’automne dernier.
Traduction en anglais
Aujourd’hui édité en DVD par UBC association, il se trouve en compétition dans divers festivals. La distinction obtenue dans l’Aube est la seconde après le prix spécial du jury lors de la 21e Journée régionale du court-métrage non commercial, à Saint-Nicolas-de-Port, en février dernier. Il n’a pas obtenu autant de succès, samedi dernier, lors du festival Mulhouse tous courts, restant ignoré par le palmarès.
En cours de traduction en anglais, le film bénéficie déjà d’une version allemande, en plus de la française. La confirmation d’un thème international. Universel.
L’Est Républicain, Samedi le 04 Mai 2013 / Nancy /
« Pas une guerre de vieux ! »
Six cimetières lorrains ont reçu la visite de l’équipe de tournage et de ses fantômes en uniforme. DR
LE DÉCLIC A EU LIEU devant un alignement de petites croix. C’était à Douaumont, là où la tragédie sanglante de la bataille de Verdun s’est inscrite dans la mémoire paysagère sous forme d’un champ de croix blanches, témoins des millions de vies fauchées au temps des moissons funèbres. « Or ce jour-là, un hasard, de jeunes ouvriers procédaient au remplacement des croix et foraient cette terre autrefois trouée de millions de tonnes d’acier. C’est alors que j’ai réalisé : quelques centimètres en dessous gisent des hommes qui pour, la plupart, avaient le même âge, exactement. »
C’est alors, aussi, qu’ont surgi les premiers spectres dans son imaginaire mental. Ceux-là même qui font de fugitives apparitions sur son dernier film : « Les fantômes de la Grande Guerre ». Signé Guy Gauthier.
Ovni du ciné
Ces « phénomènes » fugaces portent un uniforme désormais entré dans les livres d’histoire, mais que le sang, la sueur, la terre, l’urine et, plus rarement, les médailles ont maculé quatre ans durant. Ils sont les personnages phares, mais néanmoins très discrets de ce véritable ovni du cinéma, qui tient surtout du documentaire et de l’histoire mais aussi d’une petite part de fiction. « À quelques mois des grandes commémorations prévues pour le centenaire du début du conflit, j’avais envie de donner aux jeunes d’aujourd’hui les moyens de s’emparer de cette Grande Guerre. Qui n’est pas une guerre de vieux ! Bien au contraire. » Même si cent ans après, les ados ont tendance à la dissoudre dans un fouillis mental où le poilu finit par rejoindre Jeanne d’Arc et Charlemagne. « Pourtant cette guerre reste terriblement d’actualité. D’ailleurs, d’une certaine façon, les collégiens de Thiaucourt par exemple la côtoient au quotidien… » Et au cimetière.
Au noir et blanc des images d’autrefois, extraits d’archives loués à l’armée, succèdent les couleurs d’aujourd’hui. La caméra de Guy Gauthier et son équipe plane au-dessus des tombes guidée par la belle voix off de Gilles Laporte, qui distille les infos et parfois les mots du poète : « Marchant là sans soucis/Sur l’étoffe superbe/Soudain, dans un grand bruit/Ils sont maintenant sous l’herbe… » En une fraction de seconde passe un fantôme. Les collégiens de Thiaucourt l’ont-ils senti ? Eux qui ont pris l’habitude de deviser des tracas du quotidien juvénile précisément là où s’effondrait tout une génération dans le cratère de 14-18 « Aujourd’hui, on annonce 90 morts français dans le conflit d’Afghanistan », poursuit le réalisateur lorrain. « Retenons en le chiffre 9, comme les 9 morts… à la minute tombés pendant 4 ans entre 14 et 18 ! »
Diffusion générale
Le chiffre est effarant, mais le propos de ce court-métrage de 13’33 » ne s’appesantit jamais. Et l’alchimie a séduit : le documentaire s’est déjà vu décerner le Prix spécial du jury aux Journées régionales de cinéma de St-Nicolas de Port en février, puis le Prix du meilleur documentaire aux rencontres interrégionales de Troyes le 6 avril.
Programmé en juin à Paris, dans le cadre du colloque « Paysages et site de mémoire », il devrait aussi dès la rentrée prochaine être accessible à tous les collégiens du département. En outre, le DVD sera diffusé dans la plupart des lieux de mémoire de la région à partir de novembre prochain. C’est dire que ces fantômes ont la vie devant eux…
L’Est Républicain, Samedi le 11 Mai 2013 / Pont-A-Mousson et sa région / Thiaucourt
Passé, liberté, fraternité
Les porte-drapeaux étaient présents.
A l’initiative des élèves élus au CESC (Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) du collège Ferdinand Buisson, une cérémonie fraternelle a été organisée, mardi, au cimetière allemand en présence des porte-drapeaux, des représentants des associations patriotiques, d’élus, de M. Hauser, responsable des cimetières allemands sur le territoire français, de M. Coonce, superintendant du cimetière américain, de Guy Gauthier, réalisateur du film sur la guerre de 14-18, des membres de l’équipe éducative, des élèves des classes de 3e et de 6e A.
À la radio
« Les fantômes de la guerre 14-18 » par Guy Gauthier.
Miguel recevra ce jeudi à 19 h 30, Guy Gauthier, qui parlera de son film « Les fantômes de la Grande Guerre ». Un moment fort qu’a vécu la France entre les années 1914 et 1918.
Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.radiodeclic.fr ou sur l’une de nos fréquences, ce jeudi entre 19 h 30 et 20 h 30 ou ce samedi entre 11h0et midi.
Depuis plus de 3 ans Michel Silva, alias Miguel, anime une émission sur Radio Déclic qui s’appelle « New wave années 80 » Le principe consiste durant 1 heure à diffuser les tubes qui ont marqué cette décennie, tout en invitant un habitant du secteur à venir parler de son actualité.
Si vous voulez être son prochain invité, envoyez-lui un mail à direction@silcom.fr Il se fera un plaisir de vous recevoir.
L’Est Républicain, Samedi le 05 Octobre 2013 / Pont-A-Mousson et sa région / Thiaucourt
Glenn’s Swing Orchestra à la Loco
Les grands standards des big bands au programme.
A l’initiative de l’association Familles Rurales, ça va swinguer le dimanche 27 octobre après-midi à l’Espace La Loco avec le Glenn’s Swing Orchestra, une formation lorraine qui restitue les airs les plus célèbres des orchestres de jazz des années 30 – 40.
Les grands standards des Big Bands de Glenn Miller, Bennie Moten, Duke Ellington, Fletcher Henderson, Benny Goodman, Count Basie seront à l’honneur.
Outre le fait de faire partager bonheur et émotion à son public, c’est en uniforme militaire galonné et casquette d’officier que le Glenn’s Swing Orchestra fera revivre cette musique éternelle.
La troupe présente la particularité de vous proposer un spectacle commenté, un hommage à Glenn Miller, musicien de jazz américain, tromboniste, à la tête du big band de jazz des forces alliées américaines durant la seconde guerre mondiale.
Un après-midi de gala à ne pas manquer avec la participation de l’American Allied History Group en costumes d’époque et véhicules militaires américains de la seconde guerre mondiale.
En première partie, projection du film de Guy Gauthier « Les fantômes de la Grande Guerre », un court-métrage tourné sur la région de Thiaucourt et Verdun.
L’Est Républicain, Samedi le 26 Octobre 2013 / Banlieue Nord / Laneuvelotte
Le programme de la commémoration de la bataille du Grand Couronné
Vendredi 8 novembre à 20 h 30 : Concert du Choeur d’hommes de Nancy et de la batterie-fanfare de Saint-Nicolas-de-Port.
Conférences (entrée libre) :
Samedi 9 novembre :
14 h : Francine Roze conservateur du Musée Lorrain.
14 h 45 : « Les fantômes de la Grande Guerre » film de Guy Gauthier.
15 h 30 : Le repos du guerrier par Jean-Marie Cuny.
16 h 15 : L’abbé Burbaud par Jean-Claude L’Huillier.
17 h : René Fonck, l’as des as par Claude Perrin.
17 h 45 : Fort et Batterie de l’Eperon de Frouard par Alain Mariotte
18 h 30 : La vie à Nancy pendant la bataille du Grand Couronné par Raymond Aubry.
Dimanche 10 novembre
10 h : Le Pays du Sânon pendant la bataille du Grand Couronné par Francis Dinvaux.
10 h 45 : Louis Guingot par Marcel Cordier.
11 h 15 : L’arrivée des troupes américaines en France par Jean-Paul Seichepine.
13 h 45 : Comprendre l’incompréhensible, pourquoi l’entrée en guerre en 1914, par François Cochet.
14 h 45 : L’ambulance de Voirincourt à Laneuvelotte par Jean-Claude L’Huillier.
15 h 30 : La Douëra, résidence malzévilloise de l’état-major du 2 G.D.R (septembre-décembre 1914) par Emmanuel Hecre.
16 h 15 : Le tacot par Jean Claude l’Huillier.
17 h : La Grande Guerre et les artistes lorrains par Robert Florentin.
17 h 45 : La reconstruction des années 1920 et les dommages de guerre par Jean-Marie Simon.
L’Est Républicain, Mardi le 29 Octobre 2013 / Nancy /
Des fantômes au collège
Sur le tournage du film, le fantôme du soldat allemand observe en silence les collégiens de 2013. DR
DANS LE GRAND CHORUS qui va bientôt donner de la voix autour de la Grande Guerre, on peut considérer que Guy Gauthier a crié (et tiré) le premier. En tout cas parmi les premiers.
Le cinéaste amateur, à la filmographie de plus en plus fournie (dont Mob Story, dont L’heure c’est Leurre), a tourné l’année dernière « Les Fantômes de la Grande Guerre ». Un point de vue insolite qui fait dialoguer les vivants et les morts, en donnant corps à trois fantômes, trois soldats portant uniformes américain, français et français.
« L’idée m’est venue en apprenant que sur le site de Douaumont, à côté de Verdun, des jeunes gens travaillaient à la restauration des croix blanches », rappelle le réalisateur. « Dans la perspective des commémorations justement. Je me suis dit qu’il serait intéressant de faire entrer en contact ceux qui bossent à la surface aujourd’hui, et ceux qui y ont bataillé il y a 100 ans et maintenant reposent en dessous. Ils avaient le même âge. »
33.000 spectateurs potentiels
Alternant images d’époque et prises de vue contemporaines, approchant des collégiens insouciants à l’entrée du cimetière de Thiaucourt, ou suivant les pas de touristes venus rendre hommage à un aïeul, le réalisateur fait surgir les spectres. Et livre un objet cinématographique aussi étrange que touchant, qui a fait mouche manifestement. D’abord en décrochant la semaine dernière un 3e prix du documentaire au festival Vidéo de Seyssins (Isère).
Mais surtout, le conseil général a acheté ce court-métrage de 13’30 pour le distribuer dans tous les collèges du département, qu’ils soient publics ou privés. Soit 90 établissements au total qui posséderont chacun une copie du film, associée à une lettre faisant état de l’action du C.G. dans le cadre des commémorations.
« Ce qui, potentiellement, représente quelque 33.000 spectateurs », se réjouit Guy Gauthier. « C’est inespéré pour nous une distribution aussi large et rare. Sans parler du fait que, fort de cette petite victoire, on peut tenter de convaincre d’autres départements susceptibles de se laisser séduire à leur tour. » Dont la Moselle, dont la Meuse, dont la Somme…
Le film, encore projeté ce week-end à Thiaucourt, sera visible par ailleurs en divers lieux et places ces prochaines semaines. Et d’abord au Centre Mondial de la Paix à Verdun où il sera diffusé en boucle. Idem au centre Robert-Schuman à Scy-Chazelles (57).
De chair et de sang
« On ne peut qu’en être satisfaits. Nous, bien sûr, on fait ça pour que ça soit vu au maximum, comme tous les films. Mais on y tient plus encore pour ce genre de sujets. »
En Meurthe-et-Moselle, c’est à Seichamps, le samedi 9 novembre, que les Fantômes de la Grande Guerre reprendront du service (14 h 45 au centre socioculturel). Dans le cadre d’une manifestation dense sur le thème de « La Grande Guerre au coeur du Grand-Couronné ».
Sans doute d’autres rendez-vous vont-ils bientôt être pris, qui ponctueront l’année du centenaire. Il n’y a jamais trop d’occasions de rappeler que ces fantômes d’aujourd’hui furent autrefois des êtres de sang, de rêves et de chair. Et malheureusement, aussi, de chair à canons.
L’Est Républicain, Mardi le 05 Novembre 2013 / Pont-A-Mousson et sa région / Thiaucourt
Ça swingue à la Loco !
Plus de 300 personnes ont pris place dans la salle du Mistral.
L’espace d’un dimanche après-midi, la foule des spectateurs massés dans la grande salle de spectacle de l’Espace Culturel La Loco a fait un bond en arrière de plus de 70 ans, sur l’invitation de l’Association Familiale Rurale.
Dès l’arrivée, on était dans l’ambiance avec une exposition de véhicules et matériel US mis en place par « l’American & Allied History Group ». Cette association de collectionneurs passionnés a travaillé pendant plus de 3 mois pour réaliser toute la décoration intérieure de la Loco relatant la libération de notre pays par les forces alliées. L’AFR tient à leur renouveler ses remerciements pour leur contribution à la pleine réussite de cette manifestation.
A 14 h, la foule se pressait déjà devant l’entrée de l’Espace culturel. Accueillies par des bénévoles en costumes militaires, plus de 300 personnes ont pris place dans la salle « Mistral ». Il a même fallu rajouter des chaises afin que tous les spectateurs présents puissent assister au spectacle.
En première partie, la projection du court-métrage de Guy Gauthier, « Les fantômes de la Grande Guerre », a ramené le public 100 ans en arrière. Aujourd’hui, au-delà des cimetières, américains, allemands ou français, que reste-t-il dans nos souvenirs ? Un témoignage émouvant d’une époque dramatique de notre histoire.
Puis ce fut l’entrée en scène des 11 musiciens du célèbre Glenn’s Swing Orchestra, qui pendant plus de deux heures, ont restitué l’ambiance musicale des années 30 et 40. En uniforme kaki, accompagnés de la puissante voix de la chanteuse Valérie Graschaire, ils ont présenté les grands standards des années swing. Les interprétations des célèbres « Saint Louis Blues », « American Patrol », « Moonlight Serenade », « In The Mood »… ont remporté l’adhésion instantanée du public, ravi aussi de l’atmosphère joviale et détendue de ce concert. Un vrai bonheur pour les oreilles. Ce vibrant hommage à Glenn Miller méritait bien une standing ovation et un bis général du public qui en redemandait.
L’Est Républicain, Mardi le 05 Novembre 2013 / Banlieue Nord / Laneuvelotte
Le cercle d’histoire du foyer rural en première ligne
Les Poilus ont défendu le Grand Couronné et sauvé Nancy.
Toutes les forces du cercle d’histoire du foyer rural sont mobilisées pour la manifestation qui se déroulera au centre socio-culturel de Seichamps sur le thème : « La Grande Guerre au coeur du Grand Couronné ».
Vendredi 8 novembre à 20 h 30 : Concert du Choeur d’hommes de Nancy et de la batterie-fanfare de Saint-Nicolas-de-Port avec la participation de Bertrand Menut, violoniste du Quatuor Stanislas, illustré par un diaporama. Entrée : 5 EUR.
Conférences (entrée libre) :
Samedi 9 novembre :
14 h : Francine Roze conservateur du Musée Lorrain
14 h 45 : « Les fantômes de la Grande Guerre » film de Guy Gauthier.
Seichamps : comprendre l’incompréhensible…
Des conférences très suivies.
Parallèlement à l’exposition, seize conférences se sont succédé, faisant salle comble avec parfois des spectateurs qui ont assisté à toutes les interventions. Francine Roze, conservateur du Musée lorrain, présentait la grande exposition de 2014. Le réalisateur Guy Gauthier et ses « Fantômes de la Grande Guerre » a bouleversé son public. Jean-Marie Cuny a raconté le quotidien du Poilu. Jean-Claude L’Huillier, à l’origine de la création du Cercle d’histoire, a évoqué l’abbé Burbaud, l’ambulance de Voirincourt à Laneuvelotte et le tacot, qui transportait sur voie de 0,60, ravitaillement, blessés et munitions. Les artistes lorrains, à l’époque de la Grande Guerre, ont été présentés avec passion par Robert Florentin.
L’Est Républicain, Jeudi le 14 Novembre 2013 / Pont-A-Mousson et sa région / Essey-et-Maizerais
L’Armistice commémoré
Les enfants du primaire ont répondu à l’invitation de la municipalité.
Habituellement organisée en même temps que la fête patronale, la cérémonie du souvenir de l’armistice de la Première Guerre mondiale a eu lieu lundi à 11 h. En communion avec la nation réunie autour du monument aux morts, les habitants, les élèves du primaire, les sapeurs-pompiers et les élus, ont honoré la mémoire des Acaciens tombés au combat. Après l’appel des morts, les enfants ont entonné deux couplets de la Marseillaise, drapeau français à la main. Les participants ont ensuite pris place dans la salle des fêtes pour la diffusion du court-métrage « Les Fantômes de la Grande Guerre », film de Guy Gauthier sorti en 2013.
L’Est Républicain, Mardi le 09 Septembre 2014 / Ouverture Nancy / Champenoux
Un bouquet pour l’oncle Poilu
« Des coups de feu claquent. Une balle touche Michel en plein front. Il ne verra pas le sommet de la montagne Sainte-Geneviève ». Michel Charrel est mort pour la France, le 8 septembre 1914. Son neveu était passé par la Lorraine, il y a plusieurs années et s’était promis de revenir pour le centenaire de la Bataille du Grand-Couronné. « Je n’ai pas trouvé de photo de mon oncle et, à la maison, on n’en parlait pas trop », explique le comédien et écrivain qui était accompagné de Guy Gauthier du conseil général, pour qui il avait tourné dans « Le temps qui passe » où il jouait le rôle d’un garde champêtre. Le cinéaste lorrain avait fait appel à Michel Charrel, après avoir écrit un ouvrage sur « Les grandes gueules », film de Robert Enrico dans lequel l’acteur intervenait aux côtés de Lino Ventura et Bourvil.
Dans plus de 200 films
Abonné aux seconds rôles, Michel Charrel a tourné dans plus de 200 films. Un parcours peu ordinaire pour un ancien mineur de fond à Saint-Etienne, durant 7 ans, puis ouvrier dans l’industrie.
« J’avais tourné deux films amateur, l’un sur la Loire et l’autre fictionnel, intitulé Ariel. J’ai reçu de nombreux encouragements et félicitations et j’ai décidé de monter à Paris pour m’inscrire à l’IDHEC, l’actuelle FEMIS, mais j’ai été refusé parce que j’étais trop vieux d’un an par rapport à l’âge limite d’inscription. J’ai alors décidé de frapper à toutes les portes des réalisateurs pour proposer mes services en tant qu’assistant. Léo Joannon a accepté de me prendre, mais comme acteur. »
Depuis, Michel Charrel a tourné avec Chabrol, Hunebelle, Robert Hossein, Marcel Camus, Marcel Carné, Buñuel, Cayatte, Lautner, Audiard, Louis Malle, Claude Zidi, Claude Lelouch et beaucoup d’autres. Il est apparu à l’écran avec Burt Lancaster, Louis de Funès, Jean Marais, Bourvil, Catherine Deneuve, Michel Bouquet, Alain Delon, Jean Yanne… La liste est très longue. A la télévision, le comédien a tenu des premiers rôles dans des séries, notamment « Les Diables du village » (1967) : 33 moyens métrages de 26 minutes. « Je viens de tourner pour Philippe Garrel. J’ai participé à 9 jours de répétition et, finalement, la scène a sauté. Je viens aussi de réaliser une publicité à usage interne pour la Banque postale sur la manière d’accueillir les clients. » Depuis de nombreuses années, Michel Charrel écrit aussi des romans. « Le Hameau du Rossignol », biographie de Nanou, la belle-soeur de Michel le Poilu, est paru, en 2009, chez Cheminements. Depuis la disparition de cette maison d’édition, l’écrivain publie en autoédition. On lui doit « Jésus l’Asiatique », « Piège rouge », un polar qui se déroule à Paris et au coeur du Gévaudan ou encore « Album K », un autre policier dont la figure centrale est J.-F. Kennedy. Il rédige actuellement « Les aventuriers des Lumières » dont l’action se situe à Paris, en Haute-Loire et dans les Appalaches, entre 1758 et 1778.
Le Poilu Michel Charrel serait fier du neveu qui porte son prénom.